samedi 9 juillet 2016

-Tomber en paix-

Paix seulement
aux abords de rien,
un ciel sans nuage,
la rose trémière
que traverse la lumière,
c'est mon cri,
paix qui ne dit rien.
Que pourrait-elle dire ?

J'ai quitté le tourbillon,
repose au sommet
du hêtre pourpre.
La vérité d'une parole
est la vie qu'elle engendre.
Paix seulement
au cœur d'un dialogue
qui est un chant.
Il y a des eaux où
l'on ne se noie pas,
où enfin l'on respire.

Cette paix vient
quand on n'y peut rien.
Aucun trouble
pour l'aubépine.
Le grain de cassis
mûrit même si on l'oublie.
Le vent transparent
ne prend jamais de rides.
Une main sans intention
dénoue le nœud.
Le drap a la fraîcheur
du sable que mouille l'écume.
Je n'ai plus mémoire
que d'une caresse
où mon nom est un enfant.

Ce qui se dépose là
est poussière, stries, rayures,
clous et pointes.
C'est de la nuit en rouleau
où s'accrocheront les étoiles.

Reste la paix seulement.
Effondrement.
Plus un regard
pour cette traversée.

On tombe en paix 
d'un seule désir,
en chantonnant.




mercredi 6 juillet 2016

-Chaque seconde-


Tout peut-être rendu à sa clarté.
Les arbres ont des feuilles d'argent
Les nuages ne portent pas de sang.

Ainsi démuni je suis une fleur
qui n'a de couleurs que par le soleil.
Quand j'ouvre la fenêtre
j'accueille aussi les souffles
qui soulèvent les graines.

L'amitié commence avec soi-même.
Le merle et le pic-vert
accompagnent ce retour.
Ce sont les sentinelles
de la tendresse du monde
qui échappe à l'homme,
là où nulle haine ne peut naître.

Le nouveau né cherche la chaleur rassurante
de la peau de sa mère.
Je poserai la joue à même la terre.
C'est elle qui me porte.
Je ne fuirai pas les caresses de l'herbe.

Je poserai le regard
sur les ailes de l'hémérocalle
qui s'envolera là où la ténèbre
cherche à  mordre.
Ici, tout pourrait n'être que douceur
si la blessure était une porte.

Une main qui ne trompe pas s'approche.
Je me lève avec les abeilles
qui sont des messagères qui s'ignorent.

Chaque seconde peut être
la vérité d'une rencontre.
Les chants se rejoignent
le feu emporte les dernières cendres




lundi 4 juillet 2016

Paysage près de Villers

Gravure pointe sèche

Une préférence ?







Nénuphars 








Capsules de pavot


                                                                 Pommes de pin



                                                                           Fleur de tulipier



                                                                               Artichaut




                                                              Ombelle du Caucase




Butiner










Trois roses







Place à l'hémérocalle !